Vers l'INFINY et au-delà
« Obtenir des vues de très haute difélité de nos intestins »

Rencontre avec Freddy Odille, le coresponsable du pôle « imagerie » du nouvel institut-hospitalo-universitaire (IHU) de Nancy, un établissement d’envergure internationale spécialisé dans les maladies inflammatoires de l’intestin.
Perfectionner l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour obtenir des vues de très haute-fidélité »é’ de nos intestins, tel est le graal de ce chercheur nancéien de 43 ans rattaché à l’Inserm, l’Institut national de la recherche médicale.
Diplômé de l’école d’ingénieurs Ensem, Freddy Odille est directeur de recherche au sein du laboratoire d’imagerie IADI de l’Inserm, et de l’Université de Lorraine, installé au CHU de Brabois. Ses travaux viennent de l’amener à prendre la co-direction du pôle « imagerie » du tout nouvel instituthospitalo- universitaire (IHU) de Nancy.
L’institut baptisé « Infiny », dirigé par le Pr Laurent Peyrin-Biroulet, est spécialisé dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin, dont la plus connue est la maladie de Crohn. Fondé par le CHRU de Nancy, l’Université de Lorraine, l’Inserm et le Grand Nancy, il a été lauréat en mai dernier du prestigieux label IHU, une distinction attribuée en France à 18 centres d’excellence de rang mondial. Le scientifique s’est beaucoup impliqué dans le dossier nancéien défendu par le professeur Laurent Peyrin-Biroulet. Ses travaux visent à perfectionner l’imagerie IRM en recueillant les signaux électriques émis par les cellules musculaires qui servent à contracter les parois des intestins.
Il y a deux ans, le chercheur a cofondé la société Epsidy à Nancy. Sur la base de technologies développées au laboratoire IADI, cette start-up perfectionne les dispositifs médicaux utilisés pour réaliser des électrocardiogrammes à l’intérieur même d’appareils d’IRM. Preuve que les innovations ne restent (pas toujours) sur les paillasses des labos.